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mardi 12 février 2013

LE POTIRON

Cet article a été rédigé pour la revue VEGETARIENS MAGAZINE et publié dans le numéro 12 d'Octobre 2007 sous la rubrique LE VEGETAL DU MOIS.

UN PEU D’HISTOIRE
Le potiron fait partie de la famille des cucurbitacées.
D’après les historiens, l’homme mangeait déjà du potiron 6000 à 7000 ans avant notre ère dans certaines régions d’Amériques centrales. Les premiers explorateurs le qualifièrent d’énorme melon.
Le potiron de son nom latin « Cucurbita maxima » est introduit au 16ème siècle en Europe.
Aujourd’hui à travers le monde et notamment en Amérique du Nord, plusieurs variétés existent parfois appelées à tort « citrouille ». Seules quelques-unes sont cultivées sous notre climat.

 

 

VARIETES

Il y a 3 variétés  principales qui sont produites surtout en Ile de France, en Rhône-Alpes, en Poitou-Charentes et en Provence Côte d’Azur ainsi que dans les jardins des particuliers :
  • potiron rouge vif d’Etampes : gros fruit à écorce côtelée et à chair rouge vif de forme un peu aplatie. Saveur suave.
  • gros potiron jaune : gros fruit à écorce jaune saumoné et à chair jaune de forme sphérique. Il peut peser jusqu’à 50 kg. Saveur sucrée à maturité. 
  • potiron bronzé de Montlhéry : le dernier à arriver sur nos étales. Même forme que le potiron rouge vif mais avec une couleur de peau brun vert foncé à chair  jaune vif, tendre et goûteuse.

Les potirons se conservent très bien à température ambiante de quelques semaines à 6 mois lorsqu’ils sont entiers. Acheter en tranche, ils se conservent 2 à 3 jours enveloppés d’un film étirable dans le bac à légumes.

QUALITES NUTRITIONNELLES ET DIETETIQUE
Son apport énergétique est peu élevé : 20 kcalories au 100g comparable à la laitue ou l’endive.
Sa chair se caractérise par une teneur en eau de 92 % pour 100g.
Le reste de ses nutriments se répartissant de la façon suivante :
  •   protéines végétales < à 1 g/100g
  •  lipides (ou graisses) présents à l’état de traces comme dans la plupart des végétaux
  •  glucides (ou sucres) : 4 g/100g répartie en 50% de  glucose et  de fructose et d’un mélange de saccharose et de polyosides (mannitol : sucre favorisant le transit intestinal et xylitol principalement).
Les fibres sont moyennement abondantes soit 1.3g/100g ce qui rapporté aux 100 kcalories représente 6.5g
Elles sont constituées de cellulose et d’hémicelluloses. On y trouve aussi des pectines et protopectines et à l’état de traces de la lignine d’où leur efficacité contre la constipation et une bonne tolérance par les intestins sensibles.

Les vitamines
  • Provitamine A (ou carotène) : excellente source avec une teneur de 2 mg/100g ce qui revient à couvrir 100% des besoins journaliers d’un adultes pour une portion de 200g
  • Vitamine C : 5 à 7 mg/100g (bien conserver  par la peau épaisse) 
  • Vitamine du groupe B : toutes sont présentes à des taux divers
  •  Vitamine E : entre 0.1 et 0.5 mg/100g  donc négligeable
Les minéraux et oligo éléments
Il en est très riche : 750 mg/100g  dont :
  • 380 mg de potassium ce qui en fait un légume diurétique
  • 27 mg de calcium soit 135 mg aux 100 kcalories ce qui couvre presque 20% des besoins en ce minéral pour un adulte
  • 10 mg de magnésium soit 50 mg pour 100 kcalories ce qui représente 1/6ème des besoins d’un adulte
  • 0,6 mg de fer soit aux 100 kcalories : 3 mg ce qui contribue à hauteur de 17% à participer à la couverture des besoins en fer d’une femme adulte (rappelons que le fer des végétaux est bien assimilé en présence de vitamine C, il suffit pour cela de prévoir au même repas par exemple du jus de citron ou 1 kiwi).
On trouve aussi des oligo éléments comme le soufre, le cuivre, le zinc, l’iode, le manganèse,… qui sont indispensables au bon fonctionnement de notre organisme.

CONCLUSION
De part l’action protectrice de la provitamine A qu’il contient en abondance, il figure parmi les aliments susceptibles de protéger de certains cancers (poumons, intestins,…) et  il participe aussi au renforcement des défenses immunitaires.Sa haute teneur en minéraux et oligo-éléments fait de lui un aliment idéal dans une alimentation minceur puisqu’il contribue à reminéraliser l’organisme avec un faible apport calorique et un fort pouvoir rassasiant. Il lutte contre la paresse intestinale de par ses fibres ainsi que grâce à la présence du mannitol. En cuisine, il se prépare de multiples façons : purée, potage, soufflé, tarte, flan, beignets. De quoi varier les plaisirs. Il ne faut donc pas hésiter à le mettre au menu au moins 1 fois par semaine du début de l’automne à la fin de l’hiver.