Cet article sur le coing a été rédigé en juillet 2008 en vue d'une publication dans la REVUE VEGETARIENS MAGAZINE. A mon grand regret, il n'a jamais été édité.
INTRODUCTION
Avec l’automne voici le retour du coing pour faire d’excellentes confitures, gelées, compotes et pâte de coing. Sa saison est courte de fin septembre à fin novembre. Son nom latin est Cydonia vulgaris ce qui signifie « pomme de Cydon ». Il ressemble à une grosse poire mais en plus arrondie.
UN PEU D’HISTOIRE
Le coing titre ses origines de l’Azerbaïdjan et des bords de la mer Caspienne. Sa culture remonte 4 000 ans avant Jésus Christ en Babylonie. Il est arrivé en Provence au 15ème siècle et il fut très populaire notamment il servit de haies qui permettaient de délimiter les propriétés. Le terme cognassier signifiant limite.
VARIETES
Le cognasier qui produit les coings n’a pratiquement pas subit de manipulation, les variétés commercialisées sont encore des variétés anciennes. La production française est de l’ordre de quelques milliers de tonnes en provenance des Bouches du Rhône, de la Drôme et de Savoie.
Parmi elles, nous trouvons :
« Champion » : créé au 19ème siècle au New Jersey. Il est jaune pâle, tendre et juteux, bien parfumé. Il est idéal pour la pâte de coing.
« Constantinople » : fruit rond et parfumé, cultivé principalement en Allemagne.
« Géant de Vranja ou monstrueux de Vranja » : son fruit est énorme (jusqu’à 1 kg), origine Yougoslavie créé en 1898. Sa chair est ferme. Il est de forme allongé et ventru.
« Portugal » (du) : fruit idéal pour la gelée et la liqueur. Sa chair est jaune et cassante.
QUALITES NUTRITIONNELLES ET DIETETIQUE
Le coing apporte 28 kcalories au 100g. Cependant comme il se consomme uniquement cuit, la cuisson et l’ajout de sucre donne en moyenne pour la compote 80 kcal/100g et 250 kcal/100g pour la confiture, la gelée et la pâte de coing.
Sa teneur en eau est de 84% en moyenne pour 100g.
LES PROTEINES sont de l’ordre de 0,3g/100g.
LES LIPIDES négligeables avec un taux de 0,2g/ 100g .
LES GLUCIDES sont compris entre 6 à 7g/100g. En préparation, nous trouvons 20g de sucre pour la compote et 50 à 60g de sucre pour les confiture, gelée et pâte. Ses glucides sont composés de glucose et de fructose.
LES FIBRES représentent une moyenne de 6g/100g. Soit 3 à 4 fois plus que la moyenne des fruits. 75% de ses fibres sont des celluloses et lignines, les 25% restant de la pectine. Cette dernière permet la prise des gelées et régularise le transit notamment en cas de diarrhées. La pectine est aussi réputée pour faire baisse le taux de cholestérol sanguin.
LES VITAMINES AUX 100 G :
Pro vitamine A ou carotène : 20 µg, elle est toujours présente après cuisson
Vitamine C : 12 à 15 mg, elle a pratiquement disparue à la cuisson
Vitamine B1 : 0,02 à 0,04 mg
Vitamine B2 : 0,02 à 0,04 mg
Vitamine B3 ou PP : 0,2 mg
Vitamine B5 : 0,08 mg
Vitamine B6 : 0,04 mg
Les vitamines du groupe B restent présentes après cuisson.
LES MINERAUX ET OLIGO-ELEMENTS sont nombreux :
Et des traces de fluor (indispensable aux os et aux dents), de manganèse (anti-rhumatismale), de cuivre (anti infectieux),…etc.
CONCLUSION
Le coing cru est pauvre en calories mais sa consommation ne se faisant que sous forme cuite, son apport énergétique est élevé. Il fait partie des premiers fruits avec la pomme à être introduit dans la diversification alimentaire du nourrisson de par l’excellente tolérance de ses fibres sous forme de compote. Il est aussi indispensable dans les régimes anti diarrhéiques et ceux pauvres en fibres irritantes grâce à sa haute teneur en pectines. Il est vivement conseillé aux personnes ayant du cholestérol à condition que celui-ci ne soit pas lier à un surpoids (apport de sucre des préparations) puisque la pectine le fait baisser. Enfin, notons que la pâte de coing pour les enfants remplace avantageusement les bonbons qui n'apportent que des calories vides.